Tunisie
Humat Al-Hima
Humat Al-Hima (arabe : حماة الحمى), signifiant Défenseurs de la patrie, est l'hymne national de la Tunisie depuis le 12 novembre 1987.
Ce chant est écrit dans les années 1930 par le poète d'origine syrienne et de naissance égyptienne Moustapha Sadek al-Rafi'i. Bien que certaines sources attribuent la composition musicale à l'Égyptien Mohammed Abdel Wahab, le maestro Salah El Mahdi affirme que la mélodie tunisienne a été composée par le poète Ahmed Kheireddine et que la musique originale est l'œuvre de l'Égyptien Zakaria Ahmed, ce que confirment d'autres sources.
Deux vers du célèbre poème La volonté de vivre d'Abou el Kacem Chebbi ont été ajoutés à la fin du texte (« Lorsqu'un jour le peuple veut vivre… »). Salah El Mahdi indique que cet ajout est l'œuvre du nationaliste Mongi Slim en juin 1955.
Connu comme l'« hymne de la révolution », notamment chanté lors des congrès et réunions du parti au pouvoir, le Néo-Destour puis le Parti socialiste destourien, Humat Al-Hima est utilisé provisoirement comme hymne national entre la chute de la monarchie le 25 juillet 1957 et l'adoption d'Ala Khallidi comme hymne officiel le 20 mars 1958. Après le coup d'État du 7 novembre 1987, il remplace Ala Khallidi comme hymne national.
L'usage de l'hymne est officialisé dans l'article 4 de la Constitution du 10 février 2014.
En savoir plus : Humat Al-Hima - Tunisie
Paroles
Translittération de l'arabe | Traduction en français |
Ḥumāt al-ḥimá yā ḥumāt al-ḥimá Halummū halummū li-majdi iz-zaman Laqad ṣarakhat fī ʿurūqinā ad-dimā Namūtu namūtu wa-yaḥyā al-waṭan Li-tadwi is-samāwātu bi-raʿdihā Li-tarmi iṣ-ṣawāʿiqu nīrānahā Ilá ʿizzi Tūnis ilá majdihā Rijāl al-bilādi wa-shubbānahā Fa-lā ʿāsha fī Tūnis man khānahā Wa-lā ʿāsha man laysa min jundihā Namūtu wa-naḥyā ʿalá ʿahdihā Ḥayāt al-kirāmi wa-mawt al-ʿiẓām Ḥumāt al-ḥimá yā ḥumāt al-ḥimá Halummū halummū li-majdi iz-zaman Laqad ṣarakhat fī ʿurūqinā ad-dimā Namūtu namūtu wa-yaḥyā al-waṭan Wa-rithnā as-sawāʿida bayn al-ʾumam Ṣukhūran ṣukhūran ka-hadhā al-bināʾ Sawā‘idu yahtazzu fawqahā al-ʿalam Nubāhī bihi wa-yubāhī binā Wa-fīhā kafā lil-ʿulá wa-al-himam Wa-fīhā ḍamānun li-nayli il-muná Wa-fīhā li-ʾaʿdāʾi Tūnis niqam Wa-fīhā li-man sālamūnā as-salām Ḥumāt al-ḥimá yā ḥumāt al-ḥimá Halummū halummū li-majdi iz-zaman Laqad ṣarakhat fī ʿurūqinā ad-dimā Namūtu namūtu wa-yaḥyā al-waṭan Idhā ash-shaʿbu yawman arāda al-ḥayāh Fa-lā budda an yastajīb al-qadar Wa-lā budda lil-layli an yanjalī Wa-lā budda lil-qaydi an yankasir Ḥumāt al-ḥimá yā ḥumāt al-ḥimá Halummū halummū li-majdi iz-zaman Laqad ṣarakhat fī ʿurūqinā ad-dimā Namūtu namūtu wa-yaḥyā al-waṭan | Ô Défenseurs de la Nation ! Donnons ses lettres de gloire à notre temps ! Dans nos veines, le sang a tonné : Mourons, Mourons pour que vive la Patrie ! Que le tonnerre résonne dans les cieux Et que les éclairs libèrent leurs flammes ! Pour la gloire et la grandeur de la Tunisie ! Les hommes et les jeunes du Pays ! Que ne vive point en Tunisie quiconque la trahit, qui ne sert pas dans ses rangs ! Nous vivons et mourons pour l’engagement, La vie des Augustes ou la mort des Grands ! Ô Défenseurs de la Nation ! Donnons ses lettres de gloire à notre temps ! Dans nos veines, le sang a tonné : Mourons, Mourons pour que vive la Patrie ! Parmi les pays, nous avons hérité de la vaillance de nos bras : Des rocs aussi durs que cette construction ! Des membres qui tiennent l’étendard de la nation ! Le drapeau est notre fierté et nous sommes la sienne. Nos bras nous propulseront au faîte de l’ardeur et de la grandeur, Et seront les garants qui exauceront nos vœux ! Ils se vengeront des ennemis de la Tunisie, Et étreindront ceux qui nous voulaient la paix. Ô Défenseurs de la Nation ! Donnons ses lettres de gloire à notre temps ! Dans nos veines, le sang a tonné : Mourons, Mourons pour que vive la Patrie ! Lorsqu’un jour, le peuple aspire à vivre, Le destin se doit de répondre ! Les ténèbres se dissiperont ! Et les chaînes se briseront ! Ô Défenseurs de la Nation ! Donnons ses lettres de gloire à notre temps ! Dans nos veines, le sang a tonné : Mourons, Mourons pour que vive la Patrie ! |